Sinon, tout est très beau dans cet hôtel, bois et pierre mêlés. La chambre est grande et superbe – mais encore une fois surchauffée, il fait au moins 30 °C! –, la salle de bains aussi.
L'Internet indiqué sur le site est « highspeed » mais en fait en download il y a 0,01 Mo, un record, et en upload... 0,00, avec un ping de 1414s!!!
Nous déambulons dans les rues arpentées par une flopée de randonneurs de toutes nationalités, sous une pluie persistante et un vent toujours aussi violent. Il fait un froid de canard, le vent rugit de plus belle, et je n'ai qu'une hâte: rentrer à l'abri et au chaud. Un tour à l'un des deux supermercados pour acheter des boîtes de thon: il n'y en a pas (ils n'en vendent pas), par contre nous repartons avec le plus gros sac de Chips que nous ayons jamais vu, à faire pâlir un Américain. 600 g!
J 18 - Jeudi 9 décembre
5 h 30. Est-ce que je rêve encore ou est-ce qu'il n'y a pas de vent? Je regarde derrière le rideau de la fenêtre, rien ne bouge, et la maison biscornue, sur la gauche, est rose bonbon, éclairée par le soleil levant!!
7 heures. Le vent s'est levé, en pleine forme après une bonne nuit de repos, et maintenant... il neige! On voit effectivement que dans douze jours c'est l'été...
Au petit déjeuner – très bon: marbré au chocolat maison, plus deux autres gâteaux-pain tout juste sortis du four, dulce de leche, etc. –, on peut apercevoir à travers les baies vitrées le temps empirer de minute en minute. C'est une véritable tempête de neige qui à présent se déchaîne, de gros flocons serrés qui passent à cent à l'heure. Les premières montagnes, visibles il y a encore une heure, ont totalement disparu dans une blancheur cotonneuse. Quant à ce qu'il y a derrière elles, le Fitz Roy et ses voisines, les aiguilles Guillaumet, Mermoz, Val Biois, Poincenot, Juárez et Saint-Exupéry, je ne sais pas si on les verra avant de quitter El Chaltén, après-demain matin. En tout cas, pour le moment, il est impensable de randonner dans ces conditions.
12 h 30. Il neige toujours mais moins abondamment et le vent est tombé – heureusement, ça ne tient pas au sol –, aussi nous décidons de sortir et d'aller au moins jusqu'au second mirador sur le chemin de la laguna Torre. Avenida Antonio Rojo, en haut d'un escalier qui escalade la colline, nous avons une autre vue sur le village.