Yellowstone,
Biscuit Basin,
secteur de Old Faithful
Manque de chance, lorsque nous voulons prendre le sentier qui débute un peu plus loin et surplombe le Grand Prismatic, il est fermé à cause des ours. Des Killdeers s’agitent dans l’herbe haute, comme aux Gates of Lodore, en poussant leur cri si caractéristique.
Nous suivons à nouveau le cheminement des eaux d'Excelsior Geyser jusqu'à la Firehole River...
Nous terminons par Turquoise Pool, la troisième petite merveille de Midway Geyser Basin, qui serait plus à plus à son avantage sous le ciel bleu, bien sûr...
et il fait trop froid pour apercevoir les eaux turquoise les plus belles de Yellowstone. Quel dommage ! Une vapeur blanche court à la surface, ne dévoilant qu’une infime seconde par-ci par-là, au gré du vent, les trésors chromatiques du Grand Prismatic et sa longue chevelure sombre éparse sur le sol.
... en flots bouillonnants dans la Firehole River ont diminué en dix ans,
Midway Geyser Basin.
Lorsque nous arrivons au Grand Prismatic, sur le chemin du retour,  il est plus de dix-huit heures. Les coulées de soufre que déverse Excelsior Geyser...
Les arbres tombés après l’incendie ont laissé la place à une herbe verte et drue broutée par de nombreux bisons.
Ici, c’est un toucan géant, calciné lui aussi mais à fière allure, qui garde les lieux.
Nous nous arrêtons pour les contempler et je sors le télé de Gérard pour tenter de photographier un gros nid de bald eagle coincé dans un arbre déplumé, avec deux petits qui pointent leur tête blanche ébouriffée de temps à autre. C’est alors qu’ils décident de ne plus se montrer.
Je me console en mitraillant un wapiti femelle qui est en train de changer de garde-robe...
Un peu avant la jonction de Madison, belle route de Firehole Canyon qui comprend les non moins belles Firehole Cascades. On l’aura compris, ici, le feu n’est jamais loin de l’eau.
Le long du chemin, on entend des feulements de panthère s'échapper des profondeurs du sol en même temps que l'on remarque des traces rouge sang sur la roche… Ça a un petit air d'enfer, là-dessous...
Silex Spring : t° 193 °F (90 °C), aux eaux turquoise.
Fountain Paint Pots : là nous patientons une bonne demi-heure dans le 4 x 4, mais le ciel ne veut rien savoir. Les Pots sont de toute façon peu vigoureux.
Lower Geyser Basin.
Route de Firehole Lake sous une pluie battante.  Je crains pour le Canon… même si je prends toutes les précautions.
Upper Geyser Basin.
Black Sand Basin. Des squelettes d’arbres blancs et noirs se reflètent dans les eaux opalescentes vert émeraude. Mais la pluie qui tombe dru     m'empêche de prendre des photos.
En cette saison, à Yellowstone, les Yellow Monkey Flowers fleurissent au bord de tous les cours d'eau brûlante, des plus gros aux plus petits, aux plus timides, cachés aux yeux de tous.
Le White Dome Geyser à Lower GB: t° 188 °F (87 °C). Il explose toutes les 12 à 24 minutes, durant 2 minutes. Le temps gris, conjugué à la pluie, ne le présente pas sous son meilleur jour...
Ici, ce ne sont pas les « Marching Men », comme à Arches, mais les « Marching Trees » qui intriguent un curieux animal dressé sur ses pattes, avec un cou de héron et une tête de grand corbeau... Tout est possible, à Yellowstone.
De Upper GB à Lower GB en passant par Midway GB, ce ne sont que geysers, bouillonnements, « piscines » turquoise ou bleu profond, glougloutis, gargouillis, sifflements, crachements... L'activité est intense.
La vapeur brûlante cache une partie des couleurs cuivrées et je suis obligée de guetter le souffle de vent qui la chassera  et révélera tout à coup les fonds flamboyants.
Plus loin le cadavre d'un éléphant, mâchoires béantes, défenses brisées...
Presque tous les cours d'eau sont bordés de Yellow Monkey Flowers (Mimulus guttatus), adeptes des bains de pieds brûlants!
Le long de la route qui va à Upper Geyser Basin... les premiers bisons.
Sticky Purple Geranium (Geranium viscosissimum)
Nous longeons un temps le lac Yellowstone, paysage en noir et blanc dont la surface présente de longues striures de glace, de neige et d’eau aussi sombre que les montagnes qui l’environnent. Ici, il n’y a pas de doute, c’est l’hiver…
J 24 - Lundi 1er juin 2009
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La pluie qui avait cessé reprend lorsque nous arrivons à Biscuit Basin.  (A suivre...)
J 25 - Mardi 2 juin
 

Il a plu toute la nuit, on entendait l’eau sur le toit de la cabane alors qu’on était bien au chaud sous les couvertures, hmmm…, et ce matin le ciel est d’un gris cendre uniforme, d’ailleurs il pleut toujours. Les jours se suivent et se ressemblent, c’est une morne journée pour la photo qui s’annonce encore.
Nous préparons la rituelle Thermos de thé – Thermos achetée à Petaluma, au nord de San Francisco, en 2007, et qui depuis ne nous quitte plus – et partons jeter un œil à Old Faithful, blanche vapeur contre ciel laiteux, puis prenons à l'ouest la route de Madison (l’autre), à seize miles de là, via Upper Geyser Basin, puis Midway G B et Lower G B. Nous avions acheté il y a une dizaine d'années un petit guide que je recommande à tous ceux qui veulent explorer la moindre goutte d’eau brûlante crachée par le volcan assoupi, Yellowstone’s Geysers, Hot Springs and Fumaroles, de Carl Schreier, Homestead Publishing, WY, incluant… la Nouvelle-Zélande ! D’accord, ce n’est pas la porte à côté, mais c’est en tout cas à notre programme…
Old Faithful Lodge, pour deux nuits. Notre cabine (n° 233, sans salle de bains mais avec un lavabo, un chauffage et deux grands lits, plus une table et une chaise) est très bien placée au-dessus de la rivière, avec trois geysers juste en face que l’on aperçoit de la fenêtre.
 
Un petit porto de dix ans d’âge rapporté de France, et nous filons à la cafétéria (médiocre).
Accueil
Pour voir une carte interactive du parc : http://www.nps.gov/features/yell/interactivemap/index.htm
(Cliquer à n'importe quel endroit de la route pour afficher les portions de cartes; sont indiqués le kilométrage et l'échelle, les stations de rangers, le logement, les pompes à essence, les épiceries, les campings, les aires de pique-nique, toilettes, téléphones, postes de secours et les geysers, chemins de randonnée, etc.)
 
A dix années d’écart, nous revoici enfin à Yellowstone, Wyoming, un des plus beaux parcs de l’Ouest, immense caldeira de soixante-dix kilomètres de diamètre qui ne demande qu’à exploser: elle a déjà quarante mille ans de retard sur l’horaire prévu. Mais elle attendra bien encore un peu, le temps qu’on reprenne l’avion à Salt Lake.
 
Il n'empêche que l'agitation, sous nos pieds, est à son comble puisque le sol se soulève depuis 2004 (où l'on a recensé en une seule journée, le 14 avril, plus de deux cents secousses) de sept centimètres par an sous la pression du magma... Ce n'est que depuis les années 1960 que l'on sait que l'activité géothermique est due à un « supervolcan » qui provoquera ce qu'on appelle une éruption méga-colossale, demain... ou plus certainement d'ici à des dizaines de milliers d'années. En gros, on a plus de risques de recevoir un pot de fleurs sur la tête que d'être envoyé dans la stratosphère lors de son explosion.
 
La Lewis River, elle aussi, est en crue. De chaque côté de la route elle est sortie de son lit en charriant des troncs d'arbres morts.
Yellowstone (1), de Upper à Lower Geyser Basin
Boucle Salt Lake City - Salt Lake City via Yellowstone
Ouest américain