Salta la Linda
Mardi 18 octobre
 
Hier soir tard, nous avons traversé Rosario, ville immense, le bus ne finissait pas de tourner et de retourner dans une mutltitude de rues bordées d'arbres dont les branches fouettaient bruyamment la carrosserie.
Quelquefois, dans la nuit, je me réveillais et remarquais que même sur les lignes droites complètement désertes les chauffeurs roulaient à allure modérée, alors que les Flecha Bus nous dépassaient à tombeau ouvert. Je préférais être avec Balut…
 
Le soleil se lève sur un paysage très plat, herbe rase, bosquets, Bottle Brushes flamboyants, jacarandas bleu mauve, une multitude d'oiseaux et d'espèces végétales inconnus. Par moments, quelques chevaux ou chèvres étiques... Les heures passent, entre thé et somnolence...
 
A midi, tout le monde descend manger un repas « incluido », donc inclus dans le prix du billet, « en trente minutes », dans un parador (rien à voir avec les paradors espagnols, ici ce sont plutôt des routiers). Poulet purée, très bon, d'ailleurs la purée est excellente apparemment en Argentine. Nous sommes à Metán, à environ 140 kilomètres de Salta. Finalement, les 1500 kilomètres auront passé relativement vite. Les chauffeurs n'auront jamais fait d'imprudence, le bus qui contient  déjà peu de places est à moitié vide.
Frontispice du temple
Nous arrivons enfin à Salta la Linda (Salta la Belle) 535 000 habitants, 1200 m d'altitude, au pied de la Cordillère des Andes. Deux personnes de NOA nous attendent avec les voitures de location. Les formalités expédiées, nous partons pour l'hôtel-boutique Bonarda, réservé par Val depuis l'aéroport quand nous avons appris que notre vol était annulé et que nous allions rater l'Antiguo Convento (avec lequel nous avons pourtant échangé pas moins de vingt-cinq mails de confirmation, reconfirmation, avec Carlos, Simon, Nicolas, Juan Eduardo, Darío, Gonzalo, Carlos, Nicolas, Darío, Juan Eduardo... oups!... A la fin, Alain s'est énervé en leur disant qu'il avait déjà confirmé de nombreuses fois et qu'il ne voyait pas ce qu'il pouvait faire de plus. Devait-il envoyer un mail de confirmation chaque jour jusqu'à notre arrivée??? Et voilà que le volcan s'en mêle et nous fait rater notre première nuit à Salta!! ;-) (Mais nous y passerons deux autres fois et nous constaterons que toute la bande de jeunes est extrêmement aimable et serviable – quoiqu'un poil angoissée :-)
 
L'hôtel-boutique Bonarda est bien noté sur le Routard, mais les enquêteurs ont dû zapper nos chambres. La nôtre n'a pas de fenêtre excepté un fenestrou, elle donne directement sur la réception, c'est-à-dire que la porte est à deux mètres du comptoir, les murs gris ciment cloquent de tous les côtés, l'ampoule misérable au plafond achève de la faire ressembler à un cachot... Cerise sur le gâteau, il n'y a pas d'eau chaude, « problème de compresseur », paraît-il. Trois fois je me déshabille pour prendre une douche, trois fois je me rhabille sans l'avoir prise...
 
Nous décidons de partir nous balader dans Salta en attendant l'ouverture de Doña Salta, un restaurant que Valérie et Guy ont vu vanté par le Michelin et le Routard.
Les rues sont relativement étroites, ce qui n’empêche pas les voitures de rouler en trombe en ne laissant absolument jamais passer les piétons ! Nous n’avons encore jamais vu ça. Qu’il y ait des enfants ou non, peu importe, la voiture est reine, le reste n'existe pas…
La lumière qui tombe ravive les tons rouge et or de l’église San Francisco et du temple, dont la construction, entamée au XVIe siècle, ne s’achèvera qu’au XIXe, après deux incendies au XVIIe et plusieurs modifications et rénovations successives.
Une échappée sur un jardin...
A la croisée... du transept, si on lève les yeux...
Dehors, la nuit tombe déjà…
Au pied de la statue, 14 femmes qui représenteraient les 14 anciennes provinces unies du Río de la Plata.
Au centre de la place, trône la statue du général d’origine espagnole Juan Antonio Álvares de Arenales (1770-1831), arrivé à Buenos Aires à l’âge de quatorze ans. Il participa à l’indépendance de l’Argentine et du Pérou, puis fut nommé gouverneur de Salta en 1883.
La cathédrale de Salta, toujours sur la plaza 9 de Julio, reconstruite à la suite du tremblement de terre de 1856.
Il fait tout à fait nuit, maintenant, il est  20 h 30, une dernière photo sur la façade illuminée de la cathédrale...
De retour à notre chambre, nous avons droit à la discussion animée du jeune qui est à l'accueil et de celui qui va prendre la relève, lequel continue ensuite avec deux de ses copines qui rient aux éclats jusqu’à 1 heure du matin ! Je me montre une fois ou deux fois au fenestrou, une des filles me regarde mais on dirait que je suis transparente…
Accueil
Buenos Aires
(Palermo Viejo,  marché de San Telmo
et Puerto Madero)
... et nous partons dîner au Doña Salta qui va se révéler excellent ! Les empanadas, tamales, humitas sont un régal. Et l'épais « bif de chorizo » qu'ont commandé Valérie et Guy également. Au moment de payer, ils nous font la surprise de nous inviter ! :-)
 
Un dernier clic en repassant devant l'église San Francisco (comme pour la cathédrale, le style baroque est exacerbé par les illuminations)...
De Salta à Humahuaca,
via Purmamarca, Tilcara, Uquía
La calle Caseros, sur laquelle se trouve l’église San Francisco, mène tout droit à la plaza 9 de Julio, place centrale de Salta, bondée à cette heure-ci. Je fais un saut dans la cathédrale avec Val et Guy tandis qu’Alain s’attarde à l’extérieur.
La carte arrive...
  
  
  Nord-Ouest argentin et Nord chilien
D'un océan à l'autre en traversant les Andes