Caleta Tortel (fin)
De Tortel à Puerto Tranquilo
Caleta Tortel (suite)
Accueil
... et nous retrouvons la voiture sur le parking. Nous rangeons les sacs dans le coffre sous le regard bleu ciel d’un chien attentif et timide, puis reprenons la Carretera Austral en direction de Cochrane vers les 10 heures.
... un regard en arrière...
Dernière ligne droite avant de passer la porte de Caleta Tortel...
Carabineros del Chile
Le supermarché, qui fait aussi Residencial avec douche et cuisine. Sur et sous la fenêtre à gauche on peut lire que l'on vend du pain. Et que c'est là que l'on s'adresse pour le taxi jusqu'à la Croix du Sud ou un voyage à l'île des Morts...
Iglesia de Aysén. Capilla Nuestra Sra del Trabajo
La radio de Tortel:
Radio Madipro 92.0 Madre de la Divina Providencia...
Les bomberos (les pompiers)... S'il y avait le feu à Tortel, j'ai l'impression que les bomberos auraient du souci à se faire...
J 24 - Mercredi 15
 

Apparemment, les Chiliens ont changé de chambre en cours de nuit. Il faut dire que les matelas ne sont pas de la première jeunesse. Mais Javier Pinilla est tellement gentille que pour nous, ça passe. Dans la salle de bains, une fermeture originale pour la minuscule fenêtre: un petit tube de métal récupéré sur un ancien verrou et un gros clou rouillé et tordu. Si on enlève le clou du tube, la fenêtre se relève toute seule. Ensuite on se débrouille comme on peut pour réenfiler le clou...
Petit déjeuner avec vue sur le fjord ensoleillé et les passerelles au-dessous. Nous n'avons pas eu de chance les quinze premiers jours, mais depuis El Calafate c'est vraiment l'inverse, car n’oublions pas qu’ici la pluie est reine.
 
Je me posais la question de savoir où les jeunes allaient au lycée et comment ils faisaient avant l'ouverture de la piste (pardon, de la Carretera! Javier ne comprenait pas de quoi on parlait en disant « la piste »). En fait, contrairement à ce qu'écrit le Lonely Planet, elle a été ouverte en 2003. Il y a à deux kilomètres du village un centre d'école primaire, mais les jeunes lycéens vont à Cochrane (à 122 km) ou plus au nord. Auparavant, un bateau faisait la navette entre Puerto Vagabundo, à de nombreux kilomètres au nord, et Tortel. Tout devait être terriblement compliqué. Les autres déplacements s'effectuaient à cheval ou en bateau, quand ce n’était pas à pied.
 
Nous quittons la residencial Estilo...
Fougère (Blechnum chilense)
Tortel n'a pas le téléphone mais la radio. Régulièrement on entend des messages passés depuis l'autre bout du village. L'électricité, elle, est capricieuse; il n'y en avait pas depuis ce matin, paraît-il, mais elle est revenue vers les 18 heures.
La « señora » est rentrée de la bibliothèque, où elle avait été consulter Internet, et a mis un premier chauffage au gaz en route, puis elle s'est occupée de rallumer le poêle à bois. Elle prépare maintenant le repas (6 000 pesos par personne, soit près de 10 €, pas de pain, pas de boisson...): salade de coquillages, et saumon puisque Alain ne mange pas de viande. Il y a un couple de Chiliens, la trentaine, peu causant, arrivé en fin d'après-midi qui dînera aussi ici.
 
20 heures. Le repas est prêt. La salade de coquillages (grosses moules et churros) me dégoûte pas mal; pas les moules, mais les churros, qui sont de gros machins tarabiscotés hyper caoutchouteux, avec une grosse poche marron... Je rajoute de l'huile, du citron, du sel…, du citron, du sel, de l’huile, je mâche et remâche ça comme du chewing-gum. Un passe, puis deux, puis trois et Alain me sauve du désastre en finissant mon assiette! Les Chiliens, eux, plus prudents, n'en ont pas pris.
Le saumon est bien meilleur, vraiment délicieux même, accompagné d'un peu de purée et d'une salade. Bon, mais quand on pense qu'on est au fin fond du Chili, ce n'est vraiment pas donné!
L'aire de jeu
Trois heures après avoir quitté la residencial Estilo, nous rentrons nous chauffer mais la maison est maintenant vide et le poêle éteint. Nous nous installons à une petite table de la salle à manger, avec vue sur l'aire de jeu des enfants et la mer, en contrebas, du même beau vert céladon que le río Baker un peu avant d’arriver.  Des oiseaux  volent d'arbre en arbre, de gros merles bruns à bec jaune (merle austral – Turdus falcklandii magellanicus –), aux grands yeux ronds étonnés.
Le village, accroché à la falaise abrupte, avec ses maisons de cyprès odorantes, posées sur ses pilotis argentés et dont les passerelles courent en tous sens, déploie sa toile dans un calme de bout du monde.
La croisée des chemins...
Voilà quelqu'un qui aime les fraises – et il a raison! A moins que ce ne soit le pépiniériste?
J 23 - Mardi 14 décembre (suite)
 

Encore des gros mignons à qui on aurait bien fait un câlin, mais on nous a dit qu'il ne fallait surtout pas  caresser les chiens en Argentine et au Chili, car ils peuvent transmettre l'hydatidose, maladie potentiellement mortelle... On s'abstiendra donc une fois encore...
          Patagonie australe
El fin del mundo ou le Pays du vent